Les parents du lycée dans la rue

Publié le par FCPE Collège POMPIDOU

ENGHIEN - SAINT-GRATIEN
 
 
MARIE POUSSEL | 24.01.2011, 07h00

Environ 80 personnes ont manifesté samedi matin à Enghien- les-Bains pour dénoncer l’état de délabrement du lycée Monod. Depuis de nombreuses années, les parents des différentes générations d’élèves mettent l’accent sur cet établissement qui manque cruellement d’entretien. Mais cette fois, la mobilisation est montée d’un cran avec cette manifestation.

Sur l’air de la chanson de « Viens voir les musiciens », les manifestants ont chanté leur mécontentement. « Viens voir Enghien-les-Bains, voir le casino, voir Monod qui s’écroule », ont-ils entonné dans les rues de la ville thermale. « J’étais élève il y a trente-cinq ans, et aucuns travaux n’ont jamais été faits depuis, accuse Vincent Pfister, délégué des parents FCPE. L’année dernière, un morceau de plafond est tombé sur un élève qui a eu trois points de suture ! » Jacqueline Eustache- Brinio, la maire (UMP) de Saint- Gratien, est venue discuter avec les parents en début de parcours, et leur apporter son soutien. François Delcombre, le responsable départemental d’Europe Ecologie-les Verts, élu à Soisy-sous-Montmorency, a manifesté toute la matinée, « par solidarité, en temps qu’ancien parent d’élèves », a-t-il confié. Point d’orgue des revendications : la cantine, qui tomberait en ruines. Le concours d’architecte a été lancé il y a quatre ans. Mais depuis, les 2 500 élèves du lycée n’ont toujours pas vu l’ombre d’un ouvrier. « Nous réclamons plus de précisions sur le financement des travaux, explique Marie-Hélène Neufsel, déléguée FCPE et conseillère municipale à Argenteuil. Pourtant, l’état de l’établissement est connu depuis longtemps. Jean-Paul Huchon (NDLR : le président PS du conseil régional ) l’a même évoqué en séance plénière récemment. »

La rénovation totale estimée à 70 M€

La rénovation totale des différents bâtiments, chiffrée autour de 70M€, est une opération compliquée et lourde, qui nécessite notamment l’intervention d’un architecte des Bâtiments de France. Autre épine dans ce dossier : pour certains, comme Philippe Sueur, le maire (divers droite) de la ville, le chantier tel qu’il est prévu menacerait les sources d’eau sulfurée d’Enghien. « L’accélération de ces travaux est une erreur. Le lycée est situé sur une ressource précieuse : la nappe hydrothermale des sources d’Enghien », confirme Fabrice David, des Nouveaux Ecologistes. Henriette Zoughebi, la vice-présidente (PCF) du conseil régional chargée des lycées, venue faire un tour sur place mi-décembre, espère un début de chantier l’été prochain.

Le Parisien

Publié dans Articles de presse

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